Bien manger et bien boire, est un art, n’en déplaise aux grincheux et aux puritains.
Nous irons plus loin, c’est un art nécessaire au peuple. Que ne réalise pas une nation de francs-mangeurs et de hauts buveurs ?
Pensons aux Flamands de Teniers.
L’art pictural, la chanson, durent souvent inspirés par les plaisirs de la table.
Irons-nous plus loin ? Nous avons souvenance d’une conférencière qui, en veine de confidence, déclarait : « Mesdames, voulez-vous garder le bonheur clans votre foyer, n’oubliez pas que vos maris sont avant tout des estomacs ! Une bonne soupe, un bon dîner les attachera plus à leur maison que vos plaintes, vos jérémiades… »
La Belgique, pays des sociétés devait donner naissance au « Club de Ia Bonne Auberge », c’est dans nos traditions nationales et, ma foi, nous l’avouerons sans ombrage, nous préférons être leur hôte que celui du plus fûté de nos politiciens.
Devant une table bien garnie de mets succulents et de vins délicats, se nouent les plus solides amitiés.
Le Club de la Bonne Auberge s’est donné comme mission de défendre Ia bonne cuisine, les bons produits alimentaires, les bons vins et par le fait même, de faire connaître les bonnes auberges.
Nous étions leur hôte ce dimanche, dans une auberge de Cortenberg, à la « Flèche d’Or ».
Que l’on ne demande pas de détailler les délices d’un menu plantureux et délicat, ce serait gâter notre plaisir. Nous ne sommes pas Paul Reboux !
El puis, quel plaisir de déguster les mets les plus fins en une compagnie aussi charmante.
M. Paul de Carsolade du Pont le secrétaire général du Club, nous reçoit avec une telle amabilité.
À notre table s’est assis l’artiste Max Moreau, peintre et dramaturge, qui joint à ses arts divers le don d’une excellente fourchette. Nous devrions parler de tous nos convives dont l’entrain et l’exubérance se donnèrent libre cours comme il se doit dans une fête de famille !
Le pauvre isolé que nous étions s’est senti chez lui, au milieu d’amis de table, les meilleurs qui soient !
Ah ! si tous nos compatriotes pouvaient participer à de telles agapes ! Hélas ! nous vivons dans l’oasis.
MM. B.
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