Club royal des gastronomes de Belgique

Durant l’année 2010, les membres du Conseil d’Administration ont proposé dix manifestations gourmandes reprises dans la liste ci-dessous et un voyage à Naples.

•  11 décembre : Notre gala traditionnel clôturait en apothéose l’année gastronomique dans un véritable temple de la haute gastronomie bruxelloise, le Comme chez Soi où le niveau de professionnalisme en cuisine et en salle atteint des sommets. Les convives, à l’issue de l’apéritif pris dans la cave, furent accueillis à la nouvelle table d’hôtes entièrement rénovée. Le Chef Lionel Rigolet qui voue un culte aux trois « e » émotion- élégance- équilibre, exprime sa créativité avec une mesure et un talent libres de toutes influences, ce qui s’est démontré tout au long du menu présenté au cours duquel on a pu constater un retour prononcé du produit « star » de l’assiette et des épices. Le brigadier Henri Eckhardt avait porté son choix sur le poisson pour l’entièreté du menu, les trois entrées atteignaient un niveau exceptionnel tant par leur présentation, leur raffinement et leurs saveurs. Les éloges relatifs au plat principal : Elbot rôti au poivre de Chiloé, crabe royal, émulsion fumée, parmesan et vieux balsamique étaient tout aussi mérités.
• 20 novembre : Privilégiant les saisons et la cuisine du marché, le Club se réunissait à Oignies-en-Thièrache, petit village sis de la province de Namur. Le Chef propriétaire Jacky Buchet du restaurant Au sanglier des Ardennes épicurien et œnologue passionné concocte une cuisine classique hors mode, basée sur des produits régionaux de première qualité et sa cave regorge d’excellents flacons qui ont pris le temps de s’épanouir, plus de 450 références viticoles sont proposées aux connaisseurs. Le menu « spécial chasse » composé de six services et de vins judicieusement choisis comblèrent les amateurs de gibier.
• 16 au 20 octobre : Notre confrère Daniel Vignes, avec la complicité de Gérald Heim de Balsac, proposait un voyage à Naples, cette capitale de l’ancien royaume des Bourbons, réputée pour son site, sa baie dominée par le Vésuve, son climat privilégié et par le théâtre des rues. La motivation principale du déplacement était culturelle avec la visite du Palazzo Reale, du théâtre San Carlo et surtout du Musée de Capodimonte dont les salles comprennent des joyaux des écoles de peinture, et enfin le Museo Archeologia Nazionale, l’un des plus riches musées du monde pour la connaissance de l’Antiquité grecque et romaine.
• 9 octobre : Notre nouvel administrateur Robert Pintelon avait réservé un autre déjeuner d’exception au prestigieux restaurant De Pastorie  à Lichtaart-Kasterlee. C’est dans leur superbe demeure, un presbytère du 17ème siècle, entouré d’un splendide jardin avec terrasse que les hôtes furent reçus par le Chef Carl Wens, qui a fait ses classes chez Boyer et Troisgros. Pour innover, le menu composé était à choix multiples, chacune des propositions était de très haute qualité et comblèrent les appétits et l’exigence gustative de tous.
• 18 septembre : Le restaurant L’Essentiel à Temploux offrait un moment d’exception au Club. Le nouveau Chef Raphaël Adam, qui travailla avec Benoît Gersdorff, avait concocté un menu sélectionné de produits de toute grande qualité et escorté de vins particulièrement choisis par le sommelier Michel De Munck. Il est à signaler qu’un charriot contenant pas moins de dix sortes de pains maison fut présenté en début de repas. Les hôtes furent accueillis dans une ancienne tannerie du 17ième siècle bordée d’un magnifique jardin.
• 12 juin : C’est à Keerbergen, au restaurant étoilé Michelin Le Paddock toujours animé par Firmin De Vogel, que le Club s’est rendu, en pleine saison de l’asperge, une des spécialités de la Belgique. Chaque service du menu déclinait une préparation différente du fameux légume, y compris le dessert. Cette manifestation clôturait le programme du 1er semestre.
• 22 mai : Nous sommes retournés au ‘t Laurierblad à Berlare, notre dernière visite datait de 1989. Guy Vercauteren, un monument culinaire dont la passion et le professionnalisme restent encore aujourd’hui reconnus au-delà de nos frontières. La force du Maître-Cuisinier est due en partie, à la feuille de laurier, qui accentue la subtilité aux produits.
• La manifestation du 25 avril nous a emmenés dans la région du Heuvelland, au restaurant ln de Wulf à Dranouter. Cette nouvelle découverte était l’occasion d’apprécier le talentueux Kobe Desramaults, le plus jeune étoilé Michelin de Belgique. Sa cuisine se caractérise en deux mots : avant-garde et terroir. L’avant-garde est l’aboutissement de son apprentissage auprès de son mentor Sergio Herman du « Oud Sluis », le terroir, un héritage de sa mère qui lui inspire dans chacune de ses préparations, l’utilisation des produits de la région qu’il exploite au mieux. La confection de chacun des plats fut plébiscitée par les convives, tant par leur originalité que la maîtrise de leur réalisation et obtint le second meilleur score attribué par le Comité d’Administration, ce qui correspond à l’attribution du prix de « Haute Gastronomie » de l’année 2010. À l’issue du déjeuner, Ypres, grande ville drapière (12-13ème siècles) méritait une halte, les halles aux draps qui présentent sur la Grande Place une très belle façade de 133 m de côté, et la cathédrale Saint Martin.
• 18 mars : l’Assemblée générale s’est déroulée dans le cadre inhabituel et prestigieux du Palais des Académies, ancien palais du Prince d’Orange. Depuis 1876, il est le siège de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, fondée en 1772 par l’Impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Le dîner était préparé par l’un des meilleurs traiteurs du Brabant Wallon : Grimod.
• 25 au 27 février : un petit groupe du Club s’est rendu à Paris sur le thème « le ventre de Paris et la grande ferme de France ». L’objectif du déplacement était donc double: la visite des Halles de Rungis, le plus grand marché de gros du monde et du salon International de l’Agriculture, vitrine de l’agriculture de l’Europe. Au cours de ce bref séjour les membres ont dîné au restaurant La Cagouille et ont déjeuné au Salon: une expérience des plus intéressantes.
• 19 janvier : Sous l’instigation de Gérald Heim de Balsac, nous avons découvert un jeune chef talentueux, Christophe Hardiquest qui a ouvert son propre restaurant au nom symbolique Bon-Bon . L’originalité du menu et la réalisation de chacun des mets ont confirmé sa cotation de 18/20 au Gault & Millau.