Commentaire tiré de: La Bonne Auberge, No 252, Déc. 1938
En présence de son Président d’Honneur, CURNONSKY, prince élu des gastronomes, dont on fêtait pour la circonstance la promotion au grade d’Officier dans l’ordre de la Légion d’Honneur, s’est déroulé le Gala Culinaire du Club, premier de la saison, qui restera un souvenir brillant pour ceux qui y ont participé.
Les membres du Club, présents, ont gardé le menu de ces fastes sans précédent : chère royale, vins somptueux, service impeccable dans un décor prestigieux, tout a contribué à donner à cette fête de gourmets le relief que le Club lui désirait.
Parmi les convives présents, se trouvaient de nombreuses notabilités du monde officiel, industriel, commercial, tous gastronomes convaincus. Parmi elles, MM. d’Aurelle de Paladines et Dutilleul Francœur, secrétaires à l’Ambassade de France ; M. Henriot, propriétaire des vins de champagne St-Marceaux, Henriot, et. M.Willems de Leria, secrétaire général du Club des Gourmets de l’Ecu à Paris ; M. Jacques Souhami ; M. Pierre J. Morren, administrateur-délégué de la Grande Brasserie de Koekelberg, et de nombreux membres du Club, belges, hollandais et anglais, tous réunis sous la houlette familière du bon berger de la gastronomie, Curnonsky.
Le dîner fut précédé d’une conférence donnée par Curnonsky sur les vins de France, conférence agrémentée de vues en couleurs sur la Champagne, prêtées obligeamment par notre collègue, Me Hector Chotteau et par un film sur le vin d’Alsace, que l’Ambassade de France avait mis à notre disposition.
Chaque plat du dîner fut commenté de façon humoristique par notre président d’honneur et, au moment du dessert, notre délégué général en France, M. Wiillems de Leria, nous conta la vie de Maurice Sailland. dit Curnonsky, bon Français de France et Angevin de vieille souche. J’ai dit ensuite quelques mots pour rappeler que mon prédécesseur et ami, feu Paul de Carsalade, avait préparé avec moi les prémices de ce dîner et pour prier nos membres de reporter sur sa mémoire la satisfaction qu’ils peuvent avoir éprouvée par suite de la belle réussite de cette réunion.
La fête s’est terminée tard, dans une animation qui ne cessa qu’après le départ des retardataires ; il était je ne sais plus quelle heure que, peut-être, … il vaut mieux taire.
René-H. ANDRÉ
Secrétaire général