Départ matinal ce 16 juin 2024 pour les Membres du Club royal des gastronomes de Belgique et leurs invités. Direction le magnifique Hôpital Notre-Dame à la Rose à Lessines. Notre guide Françoise, passionnée, connaît l’endroit et son histoire sur le bout des doigts et nous fait regretter de ne pas avoir prévu plus de temps pour la visite. Nous terminons par l’infirmerie, les urgences (la chapelle donc) et les méthodes médicales d’antan dont raffolait Diafoirus pour traiter les humeurs : clystères, phlébotomie, sangsues, purges…
Pas de quoi cependant couper l’appétit aux convives, qui reprennent l’autocar pour se rendre à Ellezelles au Château du Mylord, où après plus de quarante années, Jean-Baptiste Thomaes a récemment passé la main à un nouveau Chef, Martin Simonart. Le défi est de taille pour ce jeune Chef et son épouse Nuria, mais leurs expériences passées les ont bien préparés et tous deux comptent bien, avec le soutien de la brigade du Mylord, continuer à faire briller le quasi-mythique établissement.
Grande salle privatisée avec fenêtre sur le jardin luxuriant. Dégustations apéritives accompagnées de champagne Cuiller, Grande Réserve, Extra-Brut, très généreusement servi.
Départ en fraîcheur toute printanière autour du petit pois : en gaspacho, sorbet discrètement mentholé, émulsion à la verveine.
Suivent deux belles préparations de homard. D’abord les pinces avec un bouillon au plancton préparant le palais pour la seconde variation très joliment présentée : la queue écarlate à la juste cuisson est accompagnée d’un disque de de pommes de terre en mousseline éthérée striée de condiments de diverses couleurs et saveurs.
Nous poursuivons avec un morceau de lotte passé à la flamme. La cuisson exceptionnelle lui a conféré une texture incroyable. Une sauce au chorizo électrifie ce plat unanimement apprécié des convives.
Avant le plat principal, tranche de foie gras poilée légèrement croustillante sur l’extérieur et fondante à l’intérieur. Elle est accompagnée d’un demi-tore de purée de maïs empli en son centre d’une écume aux noix. L’amertume d’une réduction à la Syrah contrebalance judicieusement les autres éléments assez doux.
Nous concluons avec du pigeonneau du Parc naturel du Pays des Collines. Difficile de faire plus local. Simplement rôti au romarin il est accompagné d’un très goûteux cromesquis aux abats, de poireau confit et d’un lingot de pommes de terre. Un plat classique bien réalisé avec des produits de la région.
Une surprise multicolore de sorbets et fruits frais ponctuée de petites meringues s’invite avant une conclusion très chocolatée. Méticuleusement présentée, cette-dernière est titillée par le goût caractéristique mais bien dosé de la livèche, l’acidité discrète du citron vert, et la chaleur du piment ancho.
Le Chef, grand, jeune, mince, très souriant nous rend visite et les applaudissements fusent. J’en profite pour le complimenter sur le repas qu’il nous a préparé. Nous prolongeons l’agréable journée sur la terrasse ensoleillée avec, pour certains, quelques pousse-café offerts par un Membre. Difficile de partir…
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